la redaction la riposte verte 22 septembre 2025

un souvenir douloureux, un avertissement pour l’avenir

Sud-Kivu, RDC — En 2013, le dernier éléphant de forêt de haute altitude du Parc National de Kahuzi-Biega (PNKB) a été abattu par des inciviques dans la zone de Madiriri.

Quelques jours auparavant, il avait été filmé, parcourant la forêt… Des images qui restent gravées comme un témoignage poignant d’une époque révolue.

Pour les écogardes présents, ce fut un moment d’une profonde impuissance: voir disparaître, sous leurs yeux, le dernier espoir d’une génération future.

Un fragile sursis en basse altitude

Les inventaires menés par les équipes scientifiques, appuyés par des organisations spécialisées, ont confirmé la présence d’une petite troupe d’éléphants dans la partie basse altitude du parc.

Cette découverte nourrit l’espoir. Mais elle est aussi une alerte sérieuse :
Sans protection accrue, ces survivants pourraient connaître le même sort que leur congénère de haute altitude.

Le parallèle inquiétant avec les gorilles de Grauer

Aujourd’hui, une menace similaire pèse sur les gorilles de Grauer, déjà classés en danger critique d’extinction.

La guerre, l’insécurité et les Pressions humaines font planer le risque d’une nouvelle catastrophe écologique, semblable à celle de 2013.

Sans surveillance renforcée, suivi scientifique rigoureux et coopération avec les communautés locales, nous pourrions perdre en silence l’un des derniers bastions de cette espèce unique.

Un appel à l’action immédiate

Le massacre de 2013 doit rester dans nos mémoires comme un avertissement clair.
Nous ne pouvons pas rester spectateurs d’un drame annoncé.

Il est urgent de :

  • Renforcer la protection des zones sensibles malgré le contexte sécuritaire.
  • Multiplier les efforts de suivi scientifique, en particulier pour les gorilles de Grauer.
  • Associer les communautés riveraines à la conservation pour en faire une cause collective.
  • Mobiliser les partenaires nationaux et internationaux afin d’éviter une disparition irréversible.

Préserver le PNKB, c’est préserver notre avenir

L’histoire du dernier éléphant de Madiriri ne doit pas se répéter.

Chaque espèce disparue est une perte définitive pour l’humanité.
Le PNKB, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, est une richesse qui nous dépasse et que nous avons le devoir de transmettre intacte aux générations futures.

Laissez un commentaire.

Your email address will not be published. Required fields are marked*